mercredi 19 mars 2014

Une fois n'est pas coutume... mais ça pourrait en devenir une ^^

J'ai ouvert ce blog à la demande de Maman Lulla (ma femme ndlr) mais elle préfère l'axer sur le matériel de puériculture ou la mode infantile. Je voudrais y apporter une autre dimension: celle de la maman de cœur d'un petit garçon qui le regarde grandir avec un amour infini.

Elle et moi sommes ensemble depuis 9 ans. Il s'en est passé des choses! Rencontre, emménagement, déménagement, achat d'un nid à nous... puis cette évidence: une vie sans enfant ce n'était pas concevable. Pourquoi? Je ne sais pas. Je ne nous voyais pas vieillir sans un (ou des? On aimerait bien) enfant autour de nous qui nous forcerait à donner le meilleur de nous, à rester en contact avec le monde, à élever un futur citoyen heureux. Juste transmettre ce bonheur de vivre, montrer à son petit le Monde et le voir s'émerveiller de ce qu'il offre.

Bref nous avons décidé d'y aller. C'était l'été 2011. Bien sur nous en avions déjà parlé, réfléchis à ce que cela impliquait, prit des décisions sur le mode de conception, sur le schéma familial, prit la température aussi autour de nous. Nous y avons en fait pensé des années avant qu'en novembre 2011 je n'appelle la clinique en Belgique à Gent (Gand) que nous avions fini par choisir. Nous avons obtenu très vite un rendez-vous, le 19 janvier 2012.

Avant cela il a fallut trouver un gynécologue chez nous, prêt à nous aider pour les examens. Téléphone en main on appelle un grand cabinet en ville, la secrétaire prends nos coordonnées elle va demander si il y en a un qui veut bien de nous. Le lendemain elle rappelle et un des gynécologue est prêt à nous suivre. Tout va vite, on ne rencontre pas de résistances comme d'autres couples, nous nous estimons chanceuses, ce médecin est très bien, il fait tous les examens demandés par la clinique belge.

Est arrivé le rendez-vous à Gand qui avait pour but de rencontrer la psychologue et une gynécologue. Nous étions sereines. Sures de nous, et impatientes aussi, heureuses de ce premier pas vers notre famille.

La route est longue et un peu morne, plate surtout. Mais dans ma tête je projette déjà tout ce qui va se passer "là-bas", si je vais trouver ce centre bien, si nous allons être bien accueillies... c'est vrai ça on montre toujours les Belges en exemples sur l'homoparentalité, et en vrai? On passe la frontière, c'est joli la Belgique, ces petites maisons en briques rouges. Puis on arrive à Gand. On ne s 'attendait pas à une ville aussi jolie, plus tard on saura que flâner dans ses rues c'est très agréable, que le centre ville ancien est magnifique avec ses canaux et ses maisons typiques, qu'il y a des boutiques insolites où dépenser un peu d'argent pour que l'attente se fasse moins sentir, des objets que plus tard on pourrait montrer à notre enfant en lui racontant son histoire. Puis ce petit hôtel réservé par internet, dans une vielle maison bourgeoise dans le centre ville historique, avec ses grandes fenêtres quadrillées et ses petites chambres tapissées de rouge, sa salle de petit déjeuner avec des fresques anciennes sur les murs, charmant. Et pas cher.

On va à pied au centre de fertilité, il n'est pas si loin, dans un immeuble blanc. comme à notre habitude nous sommes en avance. On fini par y entrer on nous indique la salle d'attente. On patiente.

L'entretien avec la psychologue a duré une petite heure, il n'était en aucun cas question de nous juger aptes ou non à élever un enfant mais plutôt de voir comment nous concevions l'arrivée de ce futur enfant, quelle était notre vision du donneur, si nos familles étaient au courant de la démarche et si elles approuvaient et de comment on envisageait de raconter son histoire à ce futur enfant. Toutes ces questions nous nous les étions posées, 100 fois... que dis-je 1000 fois au moins. Alors ce n'était pas difficile d'y répondre.

Puis le rendez-vous avec la gynécologue qui consistait surtout à vérifier les examens faits au préalable et décider du mode de conception. Ce serait donc une insémination artificielle sans stimulation médicale (Lulla n'est pas stérile, juste en couple avec une femme) avec don de gamètes d'un donneur semi-connu que nous ferions venir du Danemark.

 Le donneur semi-connu s'est imposé à nous. Nous ne voulions pas d'une tierce personne physique dans l'équation familiale qui aurait son mot à dire à mon détriment, nous sommes un couple uni et équilibré mais nous pensons aussi à ce futur enfant qui aura peut être envie de découvrir ses origines génétiques un jour. C'est alors que nous avons prit connaissance qu'aux Pays-Bas et au Danemark les donneurs n'étaient pas tous anonymes, qu'il existait des donneurs qui donnaient leur accort pour qu'à leur majorité les enfants qu'ils ont aidé à concevoir puisse entrer en contact avec eux. Nous receveuses du don ne savons rien de lui, et c'est très bien ainsi. certains couples veulent choisir dans le catalogue, nous avons demandé à la gynécologue de choisir pour nous un donneur qui lui semblerait adéquat. Nous ne pouvions ni nous rendre au Danemark ni aux Pays-Bas alors nous avons été heureuses de trouver en Belgique cette clinique qui acceptait de faire venir les paillettes.

Voilà, les rendez-vous était fini, quand voulions nous commencer les essais? Dès l'arrivée des paillettes en Belgique Docteur.
 

Tout cela est très technique et ne représente pas notre état émotionnel à ce moment là. C'était un avenir plein de promesses qui s'offrait à nous, construire notre famille. Oui, c'est vrai, je ne serais pas le parent biologique de ce futur enfant. Cela m'importait peu en définitive. J'ai toujours pensé que l'amour des parents ne se limitait pas aux liens du sang et la femme que j'aime allait me faire le plus beau des présents. A partir de ce moment là les choses ont prit déjà un tournant très différent dans nos vie, une attente mêlée d'impatience et une effervescence que nous ne connaissions pas s'est installée dans notre couple.

Suite au prochain épisode ;)

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